Vie de famille
Nos enfants accros au sel!
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C’est un bourreau des cœurs à l'attrait duquel les enfants n’échappent pas. En modérant notre penchant pour le sel, c’est toute la famille qui en bénéficiera.
Quelques faits salés- Entre l'âge de 1 et 14 ans, la recommandation quotidienne en sodium varie de 1 000 à 1 500 milligrammes (mg).
- L'apport maximal (AMT) au-delà duquel les risques pour la santé augmentent s'étend de 1 500 à 2 200 mg par jour.
- Plus de 77% des enfants de 1 à 3 ans excèdent l'AMT et cette proportion s'élève à 93% entre 4 et 8 ans.
Au-delà de la salière...
Environ 80% du sodium que nous ingérons provient non pas de la salière, mais des aliments transformés achetés à l'épicerie et au restaurant: charcuteries, viandes assaisonnées, pizzas, fromage, sauces et soupes, entre autres. Le sel que nous ajoutons à la cuisson fournit 6% de notre apport et le sel utilisé à table, 5 %. La quantité restante (12%) est présente naturellement dans les aliments.
Tension, attention!
Le surplus de sodium que nous mangeons attire et retient l'eau dans le sang. Pour déplacer ce volume sanguin accru à travers le corps, le cœur doit travailler plus fort, ce qui élève la pression dans les artères. Avec le temps, leurs parois s'endommagent et le risque d'hypertension, d'accident vasculaire cérébral, de maladie cardiovasculaire et d'insuffisance rénale augmente. L'hypertension affecte plus d'un adulte canadien sur cinq et dans 30 % des cas, elle serait due à un excès de sel.
Une question d'habitude
Notre penchant pour le salé est conditionné par notre environnement. Un enfant qui se nourrit de fast-food et de tout-fait du commerce apprendra forcément à aimer le sel. Celui qui voit ses parents utiliser la salière (parfois avant même de goûter!) à chaque repas en prendra l'habitude. En revanche, nos papilles s'adaptent rapidement à une réduction du sel au point d'en venir éventuellement à trouver désagréable le goût des aliments salés.
5 trucs pour couper dans le sel
1. Choisir les aliments sous leur forme la plus naturelle: viandes, volailles et poissons frais, légumes frais ou surgelés, riz et pâtes nature, fromages frais (non fondus) et autres, par exemple.
2. Diminuer l'achat de produits transformés: bacon, saucisses, jambon, viandes assaisonnées, repas surgelés, soupes et sauces instantanées ou préparées, vinaigrettes, ketchup et autres.
3. Préférer les versions allégées: celles qui affichent une teneur en sodium inférieure à 15 % de la valeur quotidienne (VQ) ou la mention «faible en sodium», «teneur réduite en sodium» ou «sans sel ajouté», par exemple.
4. Limiter l'ajout de sel. Utiliser le poivre, le gingembre, l'ail, le vinaigre, la poudre d'oignon, les fines herbes ou le jus de citron pour assaisonner. À noter: sel de mer, fleur de sel, sel de céleri, sel casher... tous ont une teneur en sodium équivalente au sel de table.
5. Y aller progressivement. Comme la réduction en sel passe souvent inaperçue lorsqu'elle est faite de façon graduelle, on maximisera ainsi nos chances de réussite.