12 conseils pour une année en bonne santé

Janvier: On bouge plus!

C’est souvent la résolution du jour de l’An: s’inscrire au gym pour perdre les kilos accumulés durant les fêtes. Mais il y a plusieurs autres bonnes raisons de faire de l’exercice. Des recherches effectuées au Département des sciences de l’activité physique de l’UQAM confirment que l’activité physique ralentit les effets du vieillissement. Une étude basée sur une analyse de 174 articles montre aussi qu’être active réduit le risque de développer les cancers du sein et du côlon, le diabète, les infarctus et les AVC. Plus l’activité est soutenue, plus le risque diminue. Ceci dit, dès qu’on bouge, on en tire des bienfaits. La clé: choisir des activités qu’on aime et qu’on aura le goût de faire souvent!

Février: On fait le défi 28 jours sans alcool de la Fondation Jean Lapointe

D’abord, pour soutenir l’organisme dans sa prévention de l’alcoolisme chez les jeunes. Mais aussi, parce que cette expérience peut nous amener à revoir notre consommation d’alcool. Boire moins ou cesser de boire améliore notamment la qualité du sommeil et réduit le risque de souffrir de maladies cardiovasculaires et de cancer du sein. Rester sobre pendant 28 jours peut également aider à garder un poids santé. Par exemple, si on a l’habitude de boire sept verres de vin et deux bières par semaine, le défi nous permet d’ingérer 6264 calories en moins!

Mars: On anticipe le changement d’heure

Surtout si on est sensible au manque de sommeil ou si on ne dort déjà pas beaucoup. À la longue, le manque de sommeil chronique a des effets néfastes sur la santé mentale. Cela peut rendre irritable, nuire à la concentration et même conduire à des problèmes d’anxiété et de dépression. Pour préparer notre corps à la perte d’une heure de sommeil dans la nuit du 11 au 12 mars, la psychologue Marie-Pier Lavoie du Centre de santé ThéraVie conseille de manger et de se coucher 30 minutes plus tôt les deux jours précédant le changement d’heure. «La semaine suivante, on s’expose beaucoup à la lumière naturelle pour rétablir notre horloge biologique et régler notre rythme de sommeil.»

Avril: On prend soin de notre libido

Faire l’amour, c’est bon pour le coeur, affirme la sexologue Sophie Morin. «L’activité sexuelle peut être considérée comme une activité physique», dit-elle. Ce n’est pas aussi efficace qu’un jogging, mais une étude de l’UQAM a démontré que faire l’amour engendrait plus de dépense énergétique que marcher à une vitesse de 4,8 km/h. Pour booster la libido, la sexologue conseille aux couples de cultiver leur intimité au quotidien. «Si on n’a pas le temps ni l’envie de faire l’amour, on peut quand même embrasser tendrement notre conjoint au retour du travail ou prendre plaisir à se laisser caresser une fesse pendant qu’on prépare le souper.» Au fil des jours, ces gestes d’affection peuvent donner l’envie d’aller plus loin...

Mai: On se lance dans le ménage de printemps

Trier, ranger, nettoyer, mettre de l’ordre dans sa maison, c’est un peu comme mettre de l’ordre dans sa vie et dans sa tête, c’est bon pour le moral! Une étude britannique a d’ailleurs montré que faire 20 minutes de ménage par semaine de façon énergique pouvait aider à réduire de 20% les risques de dépression.

Juin: On se protège des rayons UV

Même si ce n’est pas encore la canicule et que le temps reste frais, on met de la crème avant de sortir dehors. On privilégie une lotion solaire ayant un FPS d’au moins 30 qui porte la mention «large spectre». L’exposition aux rayons UV est la principale cause du cancer de la peau. Chaque année au Canada, 3100 femmes reçoivent un diagnostic de mélanome (la forme la plus dangereuse de cancer de la peau), et 420 en meurent.

 

Juillet: On va cueillir des petits fruits

Fraises, framboises, bleuets... «C’est une belle occasion de sortir en famille et d’encourager les producteurs locaux, et c’est tellement bon, dit Stéphanie Côté, nutritionniste et auteure du livre La santé par l’intestin (Modus Vivendi). En prime, les petits fruits sont riches en antioxydants, ce qui protège nos cellules contre le cancer et le vieillissement. Les antioxydants participent aussi à la prolifération des bonnes bactéries dans notre intestin, ce qui réduit les risques de maladies inflammatoires et d’allergies », conclut-elle.

 

Août: On gère le stress de la rentrée

Il n’y a pas de méthode universelle pour atténuer le stress, mais selon une étude américaine, les personnes qui se concentrent sur le moment présent (ce qu’on appelle aussi la pleine conscience) produisent moins d’hormones de stress et sont moins anxieuses face à une situation stressante. La méditation, le yoga, les exercices de respiration et même le coloriage font partie des activités qui favorisent la pleine conscience.

Septembre: On part en randonnée pédestre

«C’est le mois idéal: l’air est frais, et il n’y a pas de moustiques!» dit Nicole Blondeau, coordonnatrice de Rando Québec. C’est aussi un moyen simple de faire de l’exercice. «On marche, on profite du paysage et on exerce notre endurance cardiovasculaire et les muscles du bas du corps, dit-elle. Si on veut un exercice plus intense, on marche plus vite, on fait une randonnée en montagne ou on marche plus longtemps.» On peut découvrir 900 lieux de randonnées au Québec à baliseqc.ca. 

Octobre: On se prépare pour un hiver sans rhume ni grippe

Pour prévenir ces deux infections causées par des virus, on se lave souvent les mains, on ne se touche pas le nez ni les yeux et on évite les contacts avec les personnes infectées. Le vaccin contre la grippe peut aussi être la solution. Il est efficace pour environ 60% des personnes en bonne santé lorsque la recette du vaccin contient bien les souches du virus en circulation. Des études ont aussi montré que les probiotiques pourraient aider à prévenir le rhume. Quant aux suppléments de vitamine C et de zinc, ils ne préviennent pas les infections, mais ils peuvent réduire la durée et l’intensité des symptômes du rhume.

Novembre: On s’arme contre la dépression saisonnière

«Ce trouble de l’humeur se caractérise entre autres par une envie de dormir, de la difficulté à faire nos activités et une envie de manger plus, indique Marie-Pier Lavoie, psychologue spécialisée dans la dépression saisonnière. Près de 3% de la population est sévèrement touchée, et 20% des gens éprouvent des symptômes légers.» Pour prévenir ce trouble, la psychologue conseille de sortir dehors chaque jour quand il fait clair, de faire de l’exercice et d’avoir une alimentation équilibrée. «S’exposer chaque matin de 20 à 30 minutes à une lampe de luminothérapie qui émet 10 000 lux de lumière blanche peut aussi aider.» Mais si les symptômes persistent, il faut consulter.

 

Décembre: On fait le plein d’agrumes

Les oranges, les clémentines, les pamplemousses et les limes sont offerts en abondance à l’épicerie, alors on en profite! Ces fruits regorgent d’antioxydants aux propriétés «anticancer» et de vitamine C qui aide au fonctionnement de notre système immunitaire. «Mais mieux vaut manger les agrumes que les boire, précise la nutritionniste Stéphanie Côté. Car les jus, même naturels, contiennent plus de sucre et moins de vitamines.»
 
Pour aller plus loin

- Du soleil plein la tête: La luminothérapie, Marie-Pier Lavoie, Les Éditions Québecor, 2012, 134 p., 19,95$.
- En pleine forme: Conseils pratiques pour s’entraîner et persévérer, Guy Thibault, Vélo Québec éditions, 2013, 192 p., 34,95$.
- La santé par l’intestin, Stéphanie Côté, Modus Vivendi, 2016, 216 p., 22,95$.
- Le sommeil et vous: Mieux dormir, mieux vivre, Diane B. Boivin, Éditions Trécarré, 2012, 192 p., 34,95$.