11 livres qui vous feront relaxer

LE VACARME DES POSSIBLES de Valérie Chevalier

Dans une démarche d’autofiction complètement assumée, l’auteure, animatrice et comédienne raconte les doutes, pérégrinations amoureuses, moments de bonheur et tourmentes l’ayant assaillie entre octobre 2019 et août 2020.

Dans un carnet ponctué d’illustrations d’Anne-Julie Dudemaine, les notes poétiques se mêlent aux tribulations et fragments du quotidien de cette jeune femme en quête de sérénité. Les amours qui brisent et qui réparent, les amitiés précieuses, l’ancrage familial et les belles surprises que nous réserve la vie sont au cœur de ce roman réconfort.

Hurtubise, 272 p. En librairie le 24 novembre. 22,95$

CELLE QUI BRÛLE de Paula Hawkins

Trois femmes, étrangères les unes aux autres, ont soudainement un lien en commun morbide: elles connaissent toutes Daniel, qu’on vient de retrouver poignardé dans sa péniche. Chacune pourrait avoir des raisons de s’être sentie embêtée par ce jeune homme fort particulier. Chacune a vécu une trahison profonde pouvant expliquer le terrible geste. Ou non... car toutes dissimulent habilement leurs intentions.

Les fans de La Fille du train ne seront pas déçues: Hawkins, fidèle à elle-même, sème le doute à chaque détour. Le livre parfait pour décrocher pendant les fêtes!

Traduction de Corinne Daniellot et Pierre Szczeciner, Sonatine, 464 p. 32,95$

NOËL À KINGSCROFT de Mylène Gilbert-Dumas

Dans un petit village des Cantons-de-l’Est, Clarisse, une mère qui élève seule ses six enfants, prend aussi soin de son vieux père en temps de pandémie. Noël approche.

Grâce à la plume sensible de l’auteure, on sent les effluves de tourtière et de cannelle qui s’échappent de la cuisine de ce foyer chaleureux. Cette tribu toute féminine, à l’exception du grand-père bourru et attachant, fait preuve de solidarité et de beaucoup d’amour. Un roman tout trouvé pour accompagner la première neige.

VLB éditeur, 110 p. En librairie le 11 novembre. 24,95$

UNE SOUPE À LA GRENADE de Marsha Mehran

Trois sœurs, Marjan, Bahar et Layla, fuient l’Iran lors de la révolution. Elles aboutiront dans un petit bled, en Irlande, aux fourneaux de leur propre restaurant, le Babylon Café.

Dans ce roman savoureux, on découvre le parcours unique de ces femmes, les embûches, les victoires, mais aussi les deuils et les peines. À la fois chronique de village et saga familiale, le roman plaira à celles qui cherchent une escapade gourmande. Car chaque chapitre est orné d’une recette familiale perse, qu’on aura bien envie de cuisiner (surtout la soupe à la grenade!).

Traduction de Santiago Artozqui, Éditions Picquier, 304 p. 34,95$

L’HOMME AUX CHATS de Michèle Ouimet

La journaliste a captivé le lectorat de La Presse pendant près de 30 ans avec des reportages puissants et haletants. Sa plume, désormais trempée dans l’encre de la fiction, raconte encore de fichues de bonnes histoires et sait nous garder rivées à notre chaise!

Dans ce thriller psychologique, l’auteure nous entraîne sur les traces d’un psychopathe, tueur de femmes et dépeceur de chats au passé trouble. Les enquêteurs et journalistes réussiront-ils à démasquer ce narcissique au modus operandi tordu, convaincu d’être supérieur aux autres? Malgré une fin abrupte (on aurait bien pris 50 pages de plus!), ce premier roman remplit son mandat et nous divertit amplement.

Boréal, 256 p. 29,95$

LES GRANDS ESPACES de Annie Perreault

Le titre ne pourrait être mieux choisi. Cet enchevêtrement de traversées courageuses et d’explorations des territoires donne furieusement le goût de prendre le train. Autant pour l’aventure que pour l’introspection que le voyage permet. D’ailleurs, les passages où l’auteure s’immisce dans le texte ouvrent un accès fascinant à son imaginaire et aux chemins que prennent ses idées.

Un roman d’une forme singulière, difficile à résumer en si peu de mots, mais qui touche assurément à la beauté et à l’universel. Et qui donne envie d’aller se faire venter sur le lac Baïkal, la perle de la Sibérie.

246 p. En librairie le 9 novembre. 24,95$

NOUS VIVIONS DANS UN PAYS D’ÉTÉ de Lydia Millet

Ève fait partie d’une bande d’adolescents un brin paumés dont les parents ont loué tous ensemble une grande maison pour les vacances d’été. Alors que les parents font la fête, les ados, eux, échafaudent des plans pour quitter l’endroit, sentant qu’une catastrophe est sur le point de se produire. Quand les pluies s’abattent sur la région, les jeunes trouvent refuge dans une ferme abandonnée. Sauront-ils se débrouiller?

En anglais, le roman s’intitule A Children’s Bible, fort à propos quand on considère les nombreuses références bibliques — le déluge, l’arche de Noé, etc. — qui parsèment le livre et qui élèvent, en quelque sorte, ce roman de survie. Une vision unique d’un univers dirigé par des ados: on aime!

Traduction de Caroline Bouet, Les Escales, 256 p. 36,95$

ALICE GUY de Catel et Bocquet

Ce duo n’en est pas à ses débuts en matière de bios graphiques. Après avoir publié, entre autres, la biographie de Joséphine Baker et celle d’Olympe de Gouges, c’est maintenant à la première réalisatrice de l’histoire, Alice Guy, qu’ils consacrent un ouvrage.

Cette dame, plutôt méconnue, a dirigé son propre studio de production aux États-Unis et a côtoyé les pionniers de son art: Buster Keaton, Charlie Chaplin, Auguste Lumière. Le livre très étoffé fournit des notes supplémentaires que les mordus de cinéma apprécieront.

Casterman, 400 p. 48,95$

CONTRECOUP de Marie Laberge

Le soir d’avril où Rock Marcoux débarque dans une boutique pour massacrer, d’une rafale, les femmes présentes, commence la longue chaîne des contrecoups. D’abord pour Éloi, son frère jumeau, qui devra vivre avec le fait qu’il a désormais le même visage qu’un tueur. Puis pour les familles des victimes, qui devront faire le deuil d’un être cher dont la seule faute aura été de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment.

En s’éloignant de son frère toxique, tordu et misogyne, Éloi ne pouvait s’imaginer que cela finirait en bain de sang.

Québec Amérique, 500 p. 29,95$

L’ÂGE DES ACCIDENTS de Catherine Perrin

Sur la route du travail, Jasmine, la fille de Patricia, survit de justesse à l’effondrement d’un viaduc. L’événement traumatique, autant pour les personnages que pour le lecteur, sera à l’origine d’autres effritements, plus subtils ceux-là.

Au fil des pages, les catastrophes personnelles et naturelles s’emmêlent, nous faisant abandonner temporairement la trame de l’accident. La fin, magnifique, nous ramène à l’événement initial, bouclant la boucle qui attendait de l’être. Malgré le constat d’échec climatique, il est apaisant de voir poindre un peu d’espoir.

Éditions XYZ, 192 p. 22,95$

LA FABRIQUE DES SOUVENIRS de Clélia Renucci

Et si une technologie nous permettait d’acheter des souvenirs pour les réécouter, les sentir, les goûter et les voir? C’est l’idée follement créative derrière ce roman, où les souvenirs sont vendus aux enchères à des collectionneurs de tout acabit.

C’est d’ailleurs en achetant le souvenir de la première représentation de Phèdre, à la Comédie-Française, que Gabriel découvre une belle inconnue qu’il tentera de retracer à travers une ribambelle de souvenirs glanés un peu partout. Une quête qui le mènera dans le passé et lui permettra de mieux comprendre le présent. Un bouquin fascinant!

Albin Michel, 320 p. 32,95$